Les Dernières Nouvelles du Jazz – Jean-Marc Gélin

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Les Dernières Nouvelles du Jazz – Jean-Marc Gélin  :

http://www.lesdnj.com/article-riccardo-del-fra-my-chet-my-song-124672466.html

« Je sais bien que c’est notre boulot de journalistes de trouver les mots qui conviennent. De vous dire de quoi il s’agit. De vous raconter nos émotions. On voudrait vous parler du dernier album de Riccardo Del Fra en termes choisis, synthétiques et concis. Mais alors comment vous dire toute la beauté de cet album sans en perdre une miette.

Car cet hommage que renSITE Riccardo Del Fra - My Chet My Songd le contrebassiste à Chet Baker est pour nous un monument. Pourtant : Riccardo Del Fra rendant hommage à Chet Baker : sur le papier pas un sujet très nouveau et l’on pensait qu’on allait être en terrain connu. Seulement voilà, ce que Riccardo insuffle ici, avec ses arrangements pour cordes et ses deux merveilleux solistes, est absolument renversant, bouleversant.

Il y a des albums de jazz qui possèdent ce supplément d’âme indéfinissable dont on décèle vite l’amour de leur auteur pour leur sujet. Celui que signe Riccardo del Fra est rempli d’émotion pour Chet Baker qui reste pour le contrebassiste et directeur du CNSM comme une ombre tutélaire qu’il chéri avec beaucoup de tendresse.

Chet Baker en héros hollywoodien ? Assurément ! Et va pour le cliché assumé jusqu’au bout des ongles dans cette mise en scène digne des plus grands drames des studios de Los Angeles.

Pour cela il fallait des arrangements sublimes dont le pathos est parfois revendiqué puisque c’est par lui que vient cette émotion qui vous porte parfois l’écoute au bord des larmes. Alors Riccardo Del Fra y va de ses ouvertures sublimes comme celle de For all we Kow ou celle encore de I’m a fool to want you où l’on bascule dans ce drame en technicolor. Pierrick Pedron y apporte une intensité exceptionnelle dans son jeu au lyrisme débordant. Et si c’était l’album à cordes de Pierrick que l’on attendait ? Quant à Airelle Besson, elle est brillante d’intelligence du jeu. Airelle Besson admirable en ce qu’elle ne cherche pas à faire du Chet mais qu’elle fait du Airelle Besson. Il faut l ‘écouter sur I’m a fool to want you où chacune des ses notes me transperce le coeur. Moment de pure beauté encore sur ce I remember you ralenti à l’extrême de l’extrême avec des parties de cordes qui jouent quasiment le rôle de solistes à part entière.

Soin particulier porté aux arrangements à la Gil Evans comme dans cette ouverture sombre de But not for me. Relecture brillante où les cordes viennent après un début en quintet donner une vision à la fois crépusculaire mais aussi avec un souffle ample et grandiose. Les violons arrivent et s’insinuent discrètement dans le combo avec une rare subtilité après le magnifique chorus de Pierrick Pedron sur la reprise du thème. Quelle direction !

Jean-Marc Gélin – Les dernières nouvelles du Jazz

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My Chet My Song

« Après Marciac, My Chet My Song est devenu un quintet qui a tourné et qui tourne encore actuellement, notamment en Allemagne où j’ai eu la chance de rencontrer l’orchestre des mythiques studios de cinéma de Babelsberg. Avec une formation orchestrale de cette qualité et avec des solistes sensibles à ma démarche, j’ai pu m’aventurer dans des expérimentations qui, dans les formats habituels du jazz, sont un peu plus rares. Airelle Besson amène un monde d’inventions mélodiques et d’émotions palpables. L’alto de Pierrick Pédron brûle de sensualité et d’énergie. Tous les deux portent les thèmes et mes mélodies de manière exemplaire. Billy Hart, peintre et sculpteur du temps, donne du relief à l’architecture avec un swing tellement naturel. La présence engagée et généreuse de Bruno Ruder sublime le tout par la réjouissante créativité de ses interventions solistiques. L’écriture reste ici au service de l’improvisation. Et ma contrebasse est heureuse au milieu de tout ce monde. Les pages tournent. Fenêtres ouvertes. Ecrites ou pas. Comme elles, entre hasard et nécessité, nous vibrons. Donc nous sommes. »      Riccardo Del Fra

 

Riccardo Del Fra contrebasse, compositions et arrangements . Airelle Besson trompette & bugle . Pierrick Pédron saxophone alto . Bruno Ruder piano . Billy Hart batterie & le Deutsches Filmorchester Babelsberg (Torsten Scholz Konzertmeister, premier violon)

CHEZ CRISTAL RECORDS